Métaphore 1
auteur : Edith
« Il était une fois une petite étoile, qui se sentait terriblement différente, parmi toutes ses sœurs et cousines, c’était elle qui brillait le moins, pourtant elle y mettait beaucoup de volonté mais rien à faire, son éclat n’égalait jamais celui des autres étoiles.
Plusieurs fois par jour, elle se plongeait dans le livre de l’univers qui expliquait avec beaucoup de détails comment faire pour briller plus, le problème, c’est que cela lui paraissait tellement compliqué qu’elle laissait tomber sa lecture pour aller admirer la lune si belle et si lumineuse qui éclairait la terre chaque nuit de ses doux rayons.
Une nuit, elle prit la décision d’entreprendre un long voyage pour prendre conseil auprès de dame Lune, après tout, elle était certainement la mieux placée pour lui apprendre à briller.
A mi chemin, elle dû s’arrêter pour laisser filer 2 étoiles qui passèrent si près d’elle et à une telle allure, qu’elle pivota 3 fois sur elle-même. Toute déboussolée, elle continua vaillamment sa route.
Elle espérait découvrir enfin les secrets de la lumière infinie, qui l’émerveillait tant. Mais à peine se remit-elle à avancer, qu’un nuage qui passait près d’elle la salua ; elle répondit poliment et constata plutôt vexée qu’il ne s’adressait pas à elle… Quand elle entendit une voix tout près d’elle répondre … elle se dit que les étoiles filantes l’avaient certainement, beaucoup plus troublée qu’elle imaginait.
A nouveau elle entendit une voix, et tandis qu’elle se retourna pour chercher qui avait répondu ; quelle ne fût pas sa surprise de découvrir tout autour d’elle, un brouillard presque translucide, mais pas tout à fait, irisé, dans des tons de gris, de bleu et même de rose lui souriait, confiant. Un cousin sans doute du nuage qui venait de passer…
– Que faites-vous là, tout autour de moi ? Et pourquoi me suivez-vous comme ça ?
– Bonjour petite étoile, cela me fait plaisir qu’enfin tu t’aperçoives de ma présence.
Je suis là depuis que tu es née, je suis à tes côtés et t’accompagne partout, je filtre ta lumière si précieuse afin qu’un jour, lorsque le moment sera venu…
– Allez vous en ! dit la petite étoile comprenant enfin les raisons de ses difficultés à briller, je ne vous ai rien demandé ! Je ne veux pas que vous me suiviez partout comme une ombre, d’ailleurs une étoile n’a pas besoin d’ombre !
– Je comprends petite étoile, mais il fallait vivre sans doute avec cette ombre pour que tu comprennes à présent où se situait ta véritable lumière. Mais avant de continuer, je voudrais te poser une question, pourquoi crois tu que certaines étoiles scintillent plus que d’autres ?
La petite étoile resta silencieuse …
– En fait, reprit le nuage, celles ci trouvent leur éclat à l’intérieur d’elles mêmes, petite étoile, à l’intérieur de toi, rappelle toi cela, écoute la voix de ton cœur et tu pourras trouver enfin, de multiples façons de briller et d’éclairer les autres sans perdre ton éclat ….
Aussitôt, tout lui paru lumineux et clair si bien qu’en quelques secondes elle se mit à briller d’un éclat qu’on ne lui avait jamais vu auparavant, bien consciente à présent que le plus important était de découvrir cette lumière intérieure, telle une petite flamme qui serait toujours là pour lui réchauffer son cœur.
A quelques années lumière de là, très loin sur la terre, au beau milieu de la nuit, un homme qui avait pris l’habitude d’admirer la voie lactée chaque soir, aperçu dans le ciel constellé, une étoile scintiller de mille feux.
Sous son regard émerveillé, une étoile venait de naître, il compris alors qu’il pouvait lui confier son amour.
Quant au nuage, il savait que sa mission était à présent terminée et s’en alla en quête d’une nouvelle petite étoile qui apprendrait, un jour, elle aussi, à …. ».
Métaphore 2
Auteur: Nathalie
« Il était une fois, un jeune homme qui rêvait de parcourir le monde. Mais, malheureusement, il n’avait pas un sou vaillant devant lui. Alors, il allait se promener dans les champs autour de chez lui, en ressassant sa frustration. Il ne voyageait pas parce qu’il n’avait pas d’argent ; il n’avait pas d’argent parce qu’il ne travaillait pas ; il ne travaillait pas parce qu’il ne savait rien faire ; il n’aimait pas l’école, les devoirs, les notes. Ce n’était pas ce qu’il voulait apprendre de la vie, d’ailleurs, il ne voulait rien apprendre, il voulait vivre tout simplement et voyager…
Un jour qu’il se promenait dans un champ, il aperçut une fumée épaisse et noire qui sortait de derrière un bosquet.
Il se précipita, et se retrouva face à un feu qu’un vieil homme semblait tenter de maîtriser. Devant la frêle silhouette du vieil homme, il se sentit tout à coup très vaillant, et sans parler au grand-père, il se mit à ses côtés et imita ses gestes. Là, le grand-père mettait une pelletée de sable, et le jeune faisait pareil ; là, le vieil homme creusait une tranchée pour donner une aire au feu, et le jeune faisait pareil ; là, le vieil homme ramenait les branchages en feu au cœur du brasier et le jeune faisait pareil. Au bout de quelques minutes, le jeune dit au vieil homme « laisse grand- père, je vais m’en occuper, c’est trop pénible pour toi » et il continua à circonscrire le feu tout seul. Il avait compris qu’il n’y avait pas de danger à condition d’être vigilant, attentif et bien présent. Le vieil homme le regarda avec un petit sourire. Quelle énergie dans le corps de ce jeune homme !
L’homme laissa donc le jeune s’activer auprès de son feu, et retourna vers la maisonnette. Car ce vieil homme était un Compagnon, il avait la tâche de restaurer cette vieille baraque. Il avait commencé par faire brûler tout un tas de branchages qui empêchaient l’accès à la maison. Maintenant, puisque le jeune homme maîtrisait et surveillait le feu, il pouvait s’attaquer à autre chose .Il commença à décrocher les vieux volets, tout vermoulus. Il était perché sur une échelle, et celle-ci vacillait légèrement. Le jeune homme l’aperçut et vint à sa rescousse « attends, grand-père, dit-il, je vais t’aider, c’est trop lourd pour toi «. Il enroula une corde autour du volet, et en se servant du pignon du toit comme d’une poulie, il aida le grand-père à descendre le volet, puis un autre, puis, tout seul, il décrocha tous les volets. Le Compagnon le regarda avec un petit sourire. Que d’inventivité dans la tête de ce jeune homme !
Le vieil homme entreprit alors de remplacer les vieilles tuiles cassées par d’autres. Il était accroupi sur le toit, el le vent soufflait fort. Le jeune homme le vit et vient le rejoindre sur le toit. Il le regarda faire et commença à faire de même. Le vieil homme enlevait la tuile cassée, la jetait au loin, posait un petit crochet métallique, et y fixait une nouvelle tuile. Et le jeune commença par imiter ses gestes, puis rapidement, il ne regarda plus le vieil homme et remplaça quantité de tuiles. Bientôt, il dit « laisse, grand-père, je vais les fixer ces tuiles, c’est trop haut pour toi ! ». Le Compagnon le regarda avec un petit sourire. Quelle agilité dans les mains de ce jeune homme !
Et toute la journée se passa de cette façon. Dès que le vieil homme entreprenait un travail, le jeune le rejoignait, l’observait, l’imitait, puis le remplaçait, toujours sous le regard souriant et bienveillant du Compagnon.
Le soir arriva. Ils étaient sales, et fourbus, mais contents de tout ce travail accompli. Ils ne s’étaient pratiquement pas parlé. Le vieil homme avait partagé son travail, puis son repas, et il semblait songeur.
« Tu vois, Petit, je suis un vieux loup solitaire,dit-il j’aime être seul, et pourtant aujourd’hui, j’ai apprécié ta présence. Je vais rester encore quelque temps ici pour finir de restaurer cette maison, puis je partirai loin, pour faire d’autres chantiers. Pourrais-tu m’accompagner ? »
-« tu sais, grand-père,répondit le jeune, aujourd’hui, je t’ai aidé parce que j’avais pitié de toi, mais je me rends bien compte maintenant que tu n’avais pas besoin de moi, tu aurais pu te débrouiller tout seul ! Pourquoi m’as- tu laissé faire, je t’ai fait perdre du temps par ma maladresse, je ne sais rien faire, je ne suis pas maçon, ni charpentier, ni peintre, ni rien !! ». « Petit, écoute-moi, une partie de ce que je sais, je l’ai apprise par mon maître, il y a bien longtemps. Puis par moi-même, au fil des années. Et aujourd’hui, j’ai encore appris quelque chose grâce à toi »
-« grâce à moi ? Tu te moques de moi ?
-« aujourd’hui, j’ai appris qu’un savoir est précieux, mais qu’il est encore plus précieux de pouvoir le partager pour qu’il demeure à tout jamais, bien au-delà de sa vie. Je suis vieux, tu es jeune, j’ai l’expérience, tu as la créativité et la fougue de ta jeunesse. Tu sais, je t’envie, tu as tant de choses à apprendre ».
Ils restèrent silencieux un moment, côte à côte, partageant plus que le silence à ce moment-là. Et si apprendre c’était comme cette journée passée auprès de ce vieux Compagnon merveilleux. Si c’était découvrir, inventer, s’amuser, essayer, réussir ? Il n’avait encore jamais vu les choses sous cet angle !
Puis le vieil homme reprit la parole
-« demain, il faut changer les tuiles du cabanon, mais je ne serai pas là, pourrais-tu le faire ?
-« pas de problème, grand-père, j’ai trouvé ça facile, et je crois que j’ai trouvé une technique pour aller plus vite !
– tu vois, dit le Compagnon, te voilà déjà Couvreur, en plus d’être mon Apprenti !…
Nous partons à travers l’Europe, le mois prochain, mon gars, on va voyager… ».